Le contenu de cette retraite en immersion est celui-ci :
Transmission de la démarche d’approche sensible des plantes de Marine et transmission de la démarche artistique de connexion aux plantes de Sandrine par différentes invitations :
– rencontre avec les plantes sauvages et médicinales
– méditations avec les plantes-arcanes
– création par tatakizomé d’un iter-mémoire des rencontres avec les plantes
– tataki-zomé sur un petit sac pour y glisser les cartes du tarot
– oshi–zomé de cartes uniques de tarot, créées par chacun.e
– rituels sauvages, confections de soins avec les plantes guérisseuses
– découverte du sentier-musée des plantes sauvages et préparation de savoureuses recettes sauvages
La confirmation du stage est indispensable rapidement, vues les demandes nombreuses, et se fait en deux étapes :
1. par retour de ce courriel, précisez-moi votre intérêt pour le stage
2. l’inscription définitive se fait par virement d’un acompte de 50%, soit 80€ au Place du levant 32480 Berrac
IBAN : FR 76 1690 6001 4087 0066 0396 193 BIC : AGRIFRPP869
Le logement n’étant pas compris, voici déjà quelques logements possibles à proximité, à vous de les contacter et de réserver :
– Chambre de hôtes à Ligarde« la Treille « 06 86 16 17 95
– La Chartreuse ; le Perrouet ; Pellecahus ; Maison Lantin ; au Garcin ; la maison d’aux ; Domaine Hiron
– Gites LE POUMARET BERRAC Capacité 4 pers (2 chambres) ou chez Joel et Josette Berrac (2 chambres)
– Une tente à planter chez Jeanine est aussi une possibilité.
Nous vous enverrons quelques semaines avant le stage des précisions sur le matériel, les horaires, et les activités complémentaires possibles.
Au plaisir de vous retrouver pour cette immersion estivale
Jeanine Biasiolo (Association Berrac Village Gersois) 06 89 59 45 59
Marine Lafon et Sandrine de Borman sandrine.deborman@gmail.com
C’était la fête des plantes des jardins avec tous ses artisanats représentés dans l’immense jardin remarquable de La Romieu, village proche de Berrac. Pour se retrouver à l’atelier du Petit Musée des plantes comestibles sauvages , il suffisait de tendre l’oreille pour entendre le concert de marteaux qui « tapotent, tapotent, tapotent… » plantes et fleurs, bases des compositions de la nouvelle collection d’empreintes végétales. Les plantes sauvages ont été invitées parmi toutes les plantes cultivées dans ce havre de paix de 6 hectares. Grâce à Jeanine, Danièle, Gisèle, Monique, Louise, Annie, Jacky et Marie-Jeanne, les très nombreux visiteurs de la manifestation ont découvert un art ancestral japonais qui ne peut laisser indifférent les amoureux de la beauté de la nature et de l’artisanat.
Animée par Aline Salanié (La Mouline de Belin à Lectoure) et avec l’aimable participation du chef Lionel Créteur du restaurant Racine à Lectoure, s’est déroulée la journée botanique gourmande de l’année. Cet évènement toujours tant attendu commence à 8h30 par l’identification des plantes sauvages comestibles, les recommandations, la cueillette puis vient le moment dans la matinée de cuisiner tous ensemble dans les ateliers. À midi tout le monde est à table pour partager un moment convivial et déguster les créations qui ont été cuisinées… moment privilégié pour aussi échanger jusqu’à 16h30 !
Dimanche 10 avril à compter de 14h30 et jusqu’à 23h aux silos des quatre chemins à BERRAC, les 10 artistes des Beaux Arts de Paris dont un berracais, encadrés par deux professeurs, vous ont présenté leurs créations artistiques réalisées durant cette semaine.
Ils ont développé des volumes associant métal et son, utilisé des infrastructures agricoles comme instrument sonore et lieu scénographique nouveau.
La presse a suivi l’évènement en leur attribuant un quart de page de La Dépêche du midi de vendredi et en a parlé très largement.
Merci d’être venus nombreux.
Cinq jeunes étudiants aux beaux-arts ont présenté leurs œuvres à la salle des fêtes de Berrac
C’est la belle histoire de cinq jeunes étudiants aux Beaux-Arts de Paris-Cergy et de Toulouse, les Berracais Léon et Rosa Biasiolo, le Toulousain Matéo Guilbo, la Sud-Coréenne Yeongseo Je et la Basque Louise Pereira-Guarra. En liberté totale dans notre enrichissant territoire gersois, ils ont su s’imprégner du paysage et de ses valeurs, mettant alors en lumière leur créativité pendant trois jours lors d’une démonstration à la salle des fêtes de Berrac, à la fin du mois de février. Mêlant sculpture, peinture, dessin, performance et vidéo, cette fabrication de l’immatériel avec du matériel, dans une liberté totale au travail d’artiste en apprentissage est un véritable projet de démocratisation. Sans jugement de valeur de notre ruralité, ils ont su prendre les Berracais, attiser leur curiosité, les rapprocher et les accompagner sur ce chemin de l’art où chacun a pu voir ses difficultés reconnues et éclairées.
Pour un premier défi, ce fut un coup de maître pour un art peu connu du grand public et donc de la ruralité. Et cette résidence d’art de deux semaines n’était qu’un avant-goût face à ce qui se prépare pour cet été, pendant lequel ce collectif se retrouvera pour créer et innover afin d’investir le village et les proches alentours de Berrac. Philippe Augustin, maire de Berrac, confie : « Non, l’art ne se cantonne pas aux grandes métropoles ! En cette période de fermeture des lieux culturels, la municipalité a tenu à soutenir la création en permettant aux artistes de continuer à travailler dans le respect des consignes sanitaires. Des étudiants sans amphi, ayant perdu leur job, en grandes difficultés, ont donc occupé la salle des fêtes avec leurs initiatives étonnantes. Ils se sont rendu compte que notre milieu rural est un véritable laboratoire pour la création et la municipalité les attend cet été ».
Entretien avec Léon Biasiolo
Pouvez-vous en dire un peu plus sur ce projet ?
« Ce projet n’était qu’un crash-test pour nous. Il a servi avant tout à observer et organiser notre vie ensemble, et examiner nos capacités à créer en commun. Prendre des distances de nos villes respectives nous a fait grand bien en vue de la situation très délicate que traversent les étudiants en ce moment. Nous avons pu recréer un échange, entre nous et avec le public ».
Cette expérience aura-t-elle une suite ?
« Grâce à tout ce travail et à mon village, la suite de cette démarche sera bien en place avec une plus grande ampleur ! La résidence d’artistes se tiendra en début d’été pendant un mois complet, avec davantage de membres invités dans l’objectif d’aboutir un projet plus réfléchi et conséquent, qui investirait non seulement la salle des fêtes mais le village entier. Ce village est admirable, il illustre parfaitement notre projet par son soutien et sa curiosité, mais aussi par les valeurs que nous mettons en avant. Nous sommes ravis d’apporter cet élan de créativité nouvelle et de jeunesse dans mon village natal ! »
Marie-Jeanne Marquet, BVG
Visite du chemin et vin de l’amitié sur Whatsapp !
La journée culinaire 2020 et l’inauguration du Petit Musée des plantes sauvages comestibles de Berrac n’ont pu avoir lieu et viennent donc s’ajouter à la liste des évènements culturels annulés ou reportés. De chaleureux témoignages des uns et des autres, des uns aux autres ont quand même animé notre week-end du 25 et 26 avril et réveillé en nous l’envie de se retrouver quand même, ne serait-ce que symboliquement, sur le chemin. Nos reporters, « envoyés spéciaux » Chantal, Jeanine et Marie-Jeanne ont pu s’y rendre tout en observant les règles de distanciation. Entre amis, nous avons pu élaborer un « plan » de dernière minute, pour se retrouver sans être physiquement réunis ensemble et profiter de leurs images, de leurs petites vidéos et d’une discussion rocambolesque sur Whatsapps. De quoi renforcer encore les gestes de solidarité et surtout l’amitié qui anime la vie de notre petit chemin !
« Le coquelicot, poète des champs »
« Fière comme un fringant porte-drapeau, voilà qu’une petite fleur rouge entre en résistance écologique et se décide, alors que tout un chacun la croyait condamnée, à hisser haut son pavillon vermillon. Bravant les pesticides, elle se veut le porte-parole des plantes injustement maltraitées.
Le 25 avril, matin : « Bonjour Aline, bonjour Geneviève, bonjour à tous« , Chantal Laban, présidente de l’Association Berrac village gersois.
« Ce week-end devait être festif : un hymne à la nature. Journée cueillette et inauguration du Petit Musée ! Berracaise privilégiée, je viens de faire un petit tour (pèlerinage) sur notre chemin emblématique du Turon. Les journées ensoleillées et pluvieuses ont fait merveille. Mais pas que ! Les fées du Turon (comme les appelle un ami écrivain) ont harmonieusement « cultivé » ce chemin pour qu’il restitue avec naturel toute sa diversité de plantes…. du Petit Musée. C’est magique mais au fait : je n’ai pas vu le chaudron de la potion de nos fées à la fontaine du Turon ? Merci à elles mais aussi je pense qu’elles ont des aides au masculin, merci à eux…
Il serait vraiment dommage de ne pas vous montrer ce chemin d’aujourd’hui. Aussi, je fais appel aux proches du Turon s’ils voulaient bien y faire leur promenade quotidienne d’une heure en filmant, prenant des photos que Geneviève, si c’est possible, pourrait mettre sur le site du Petit Musée. Malheureusement, je n’ai toujours pas un tél « moderne » ou appareil photo pour le faire moi-même. D’autre part, pourquoi pas, confinement oblige chez soi, n’aurions-nous pas les moyens de réaliser une des recettes proposées sur le site et nous en envoyer des photos ? Vos autres suggestions sont bienvenues ! Je vous espère tous en pleine forme ».
Amicalement, Chantal »
« PS : Les panneaux sont impressionnants et apportent une vie supplémentaire à ce chemin tout en poésie où l’art y est mêlé. C’est avec une grande émotion que j’ai vécu ce parcours ce matin. Il n’y a pas de mots la paix , la joie, la puissance, l’humilité, le partage. Au fait, Un concours de poésie est lancé par des lectourois: (je vous ferai part de leur lien) qui ne voudrait pas écrire un poème sur le chemin du Turon!!!! et je continue toujours à demander !!!!! Je vous rassure, je vous quitte, vite je vais en cuisine. A très bientôt Chantal »
Le 25 avril, après-midi : Réponse : Aline Salagnié, La Mouline du Belin :
« Notre chemin… Nous relie, mes chères amies, malgré notre isolement. Je vous sais toutes confiantes et actives, donnant toujours le meilleur de vous même pour aider et soutenir les personnes dans leur vie et dans leurs projets. Je vous souhaite un beau samedi gourmand et botanique !
Je vous embrasse »
Aline
Le 26 avril, matin : réponse Geneviève Troyes
« Bonjour Chantal, Jeanine et Aline.
Chantal, tu es notre envoyée spéciale sur le terrain comme les autres proches voisins du chemin ! Avec Jeanine, nous avons peut-être trouvé une solution pour créer un bref moment de retrouvailles et émis l’idée (un peu à l’improviste) d’utiliser nos téléphones encore une fois ! Nous venons de tester, à la maison, une visio à l’aide de nos smartphones sur l’application Whatsapp. Nous partagerons le plaisir de déguster un verre de vin de sureau devant nos écrans et les 2 ou 3 veinards qui sont sur place nous enverrons des photos, du film. Qu’en penses-tu ? Rendez-vous dimanche à 15h30 sur le chemin et nous sur nos écrans de smartphones. À tout à l’heure ! Ton petit mot qui me rend joyeuse mais, je l’avoue, si envieuse de ne pouvoir parcourir le chemin ! Il doit être de toute beauté, dans un silence étonnant exceptés les bourdonnements d’insectes, les chants d’oiseaux… et autres sons printaniers ».
Le 26 avril, après-midi : rendez-vous à 15h30 sur le chemin comme prévu. Un petit ruban de fleurs très poétique de l’inauguration est coupé par Chantal devant Jeanine et plus loin Marie-Jeanne qui filme le chemin tout en marchant. Une visite virtuelle est ainsi rendue possible avec un verre de l’amitié et le petit goûter attend dans le panier. Les écrans d’Aline, Jeanine, Anne-Marie, Thierry, Marie-Jeanne et Geneviève sont connectés sur le groupe Whatsapp. Il faut avouer que nous n’étions pas vraiment rôdés et que la 4G ou le wifi ne nous a pas tout le temps permis de capter ce qui se passait vraiment sur le terrain. À travers les écrans, elle revêt un caractère un peu surréaliste : ballet d’images pixelisées et bougées, mélanges de fleurs, feuilles, masques, jambes, icônes rouges et verts de nos écrans quelquefois sur le nez… mais Marie-jeanne nous fait visiter et Aline reste très professionnelle, à travers son écran, avec des questions botaniques tout à fait pertinentes, après le discours de Chantal la ballade se termine par la traditionnelle prédiction de l’année de Jacquie !
Le 27 avril, matin : SMS de Jeanine Biasiolo, à l’initiative du projet
« Bonjour à….. chacun, chacune
Je connais l’intérêt que vous avez au petit musée des plantes sauvages comestibles. Aussi le confinement propose de se réinventer🙄🙄🙄🤔
hier était la journée prévue pour le l’inauguration du Petit-Musée.
Je vous invite à aller visiter le site: www.gers160.fr
Geneviève Grousson-Troyes, conceptrice du site, a mis hier en œuvre ses compétences technologiques (et sa passion pour le musée) afin d’enrichir le site du petit musée.
Confinement oblige + décision, à la dernière minute, nous étions une petite poignée de 8 à 10 personnes en entretien avec WhatsApp et sur le terrain. Ouf… Entre port des masques… Contraintes par notre présidente de l’association, horaire autorisé 😝😝, du cafouillage avec WhatsApp… des fous rires, des retrouvailles avec un voisin sur le site, nous avons enfin trinqué (avec le traditionnel sirop de sureau et vin pétillant🎉), je vous invite ces jours-ci à consulter le site afin de ne rien perdre de ces moments.
Amicalement » Jeanine
sms : Le 26/04/2020, à 04:44, Jeanine Biasiolo a écrit :
Tu as écrit un superbe texte qui accompagne tous les ressentis du moment
afin d’appuyer la photo du coquelicot… je t’envoie une citation sortie du livre « Le coquelicot, poète des champs », livre d’Annie-Jeanne Bertrand et Bernard Bertrand (1998) Edition de Terran
« Émanciper la vie qui nous traverse, cette vie à laquelle nous devons laisser temps et libre cours » Alain Damasio
« Qu’en est-il de toi, Petit Musée, aujourd’hui depuis ton installation pendant les vacances de février ? C’est aujourd’hui premier jour du week–end de l’inauguration…
Loin de toi, je ferme les yeux et t’imagine. Tu apparais comme une fusion d’un sentier authentique, sauvageon, libre, développant toutes tes fantaisies jusqu’au lavoir et d’un chemin d’herbe tenue rase, composition soignée avec tes 20 stations bien organisées et entretenues avec soin. Je sais que tu es en mouvement pendant que nous, humains, sommes figés en confinement dans nos maisons. Tes plantes pointent le nez en ayant préalablement regardé à droite et à gauche, testé leur emplacement, s’être décidées à pousser. Elles se reposent à l’ombre d’un arbre ou d’une liane, se prélassent au soleil et augmentent les pigments de leur couleur, débordent de leur place peut-être jugée trop petite, s’acoquinent avec les voisines, se comparent aux dessins, vérifient l’exactitude des fiches botaniques, jouent furtivement pour honorer les rendez-vous que nous leur avions fixés aujourd’hui et demain, le 25 et 26 avril 2020 pour une journée de la fameuse fête. Déprogrammée !
L’innocent paradis, plein de plaisirs furtifs (Baudel., Fl. du Mal,1857, p. 101)
Comme veut nous le faire sentir dire Alain Damasio dans son livre « Les furtifs », récit qui se déroule en 2040, la nature se réalise dans des êtres de chair, de sons, de matières, de textures aux facultés inouïes de métamorphoses qui ouvrent la possibilité de se rapprocher du vivant merveilleux à qui sait l’observer, le comprendre et s’en inspirer. « Pendant que nous tissons les liens de nos cocons numériques », notre bout de nature à Berrac, apprivoisée, vit sa vie sans nous, sans dépense d’énergie excessive, tout en douceur et tranquillement. Chemin, nature, petit, sauvage, art, paisible, gens, diversité, plein air, liberté : le Petit Musée des plantes sauvages comestibles va plus loin aujourd’hui que ne le révélait notre premier jet de mots écrits sur le papier. Il interprète les correspondances et les interactions de ce texte d’intention, sous la forme d’un cycle naturel imperturbable et infini.
Nous, les hommes, un peu comme lions en cage, à l’unisson à l’échelle planétaire, nous sommes reclus, perclus à la maison dans un rayon de 1km et nous n’irons pas goûter le vin de sureau et les toasts cuisinés d’après les recettes d’Aline Salanié et du chef du restaurant Racine à Lectoure.
La vie est un chemin
J’ai passé un an et demi à designer ce projet, dans une joie presque neuve. Cahier des charges assez chargé tout de même… de la conception à la fabrication jusqu’à l’installation dans le froid et la pluie de ce printemps, au tout début de l’épidémie du coronavirus et en compagnie de John, Monique, Thierry, Sébastien et Jeanine.
J’ai appliqué à la lettre les leçons de Gilles Clément Dans « Le jardin en mouvement », notre maître le jardinier idéologue. Il dit qu’une des manifestations remarquables d’un jardin (ou d’un espace public aménagé) vient du déplacement physique des espèces sur le terrain. Nous avons en effet suivi le végétal avec toutes ses fantaisies, sans le déranger. Notre petit chemin aménagé pour la ballade botanique est une création conçue à la fois comme un jardin et comme un chemin qui abrite des plantes naturelles qui, seules, doivent vivre sans contraintes.
Des stations « nomades » ont été localisées avec des petites bâtons tagués à la bombe fluo et étiquetées soigneusement. Plantes et balises seront amenées à se déplacer au fil des jours, des mois, des années. Tout bouge comme un nuage ou l’écume d’une vague. Les espèces de plantes auront le choix de décider de leur emplacement.
Travail de mémoire
Mes parents m’ont initié à la « géométrie » de la nature et à en tirer le meilleur, m’ont appris à être souple avec elle et m’ont donné comme on dit la main verte. Ils sont partis quand ce jardin est né exactement, à la date près, et ne le verront donc jamais en vraie grandeur. Eux qui n’ont cessé de tendre l’oreille pour entendre une biche dans le bruissement de feuilles ou le gloussement d’une tourterelle nichée dans un arbre proche, toujours « reliés » à la nature, aimant la sentir vibrer… mon père cueillant les feuilles du plantain ou du millepertuis sauvage, matière première moissonnée pour la préparation d’onguents à la cire d’abeille et à la lanoline (délicieux souvenir d’enfance)… C’est à eux que je le dédie, aujourd’hui 25 avril, jour de l’anniversaire de ma mère, la masseuse, la soignante, la guérisseuse, la cuisinière hors pair et auteur aussi de fort bonnes recettes locales, héritée de ses aïeuls et que je voulais aussi transmettre à ma manière par ce Petit Musée et ce site. Le 25 et 26 avril, cela méritait bien la coïncidence !
Geneviève Troyes
Transmission
Les connaissances accessibles d’un simple swipe (déplacement rapide du doigt sur l’écran tactile d’un smartphone), le smartphone dans la poche, le le QR code pour se repérer, c’est aussi parti pour les rencontres virtuelles et nous avons décidé de les tester en temps de confinement ! Une idée a germé : se retrouver le dimanche 26 avril à 15h30 sur Whatsapp ou (et) sur Zoom pour déguster un verre de vin de sureau et déguster quelques toasts. Les uns chez eux et les autres in situ sur le chemin, les veinards !
Quant à moi, enseignante virtuelle confinée (Pôle de Design d’Argouges, Grenoble, section STD2A Sciences et technologies du design et des arts appliqués), partant du petit jardin j’ai choisi de faire plancher mes jeunes étudiants pendant la période de télétravail.
Ci-dessus les créations numériques de Kattel. Dessous, celles tout aussi abouties de Marine, Lauriane, Léa, Zélia, élèves grenobloises qui ont pu découvrir le site du Petit Musée des plantes sauvages sur le web. Jeanine Biasiolo via son smartphone et la plateforme « Collaborate » du CNED, a pu communiquer en direct à la classe connectée pendant un cours, apporter ses remarques, son expérience sur la technique d’impression japonaise baptisée pour l’occasion Tataki at home. Son coup d’envoi s’est prolongé par des sujets de création en référence à la nature et au Japon ancestral : des motifs textiles, la personnalisation d’une boîte bento (弁当, pratique en japonais) pour transporter un repas individuel, un aménagement sous la forme encore d’un « cabinet de curiosités artistiques et scientifiques » dans la vitrine d’un salon de coiffure responsable et écologique, Végétalement… «
Première présentation du Petit Musée : L’Apéro Bizarre le samedi 26 Octobre à 12h à la halle aux grains de Lectoure ( Geneviève Troyes et Jeanine Biasiolo ), avec la participation de la brasserie le Vaillant Fourquet.
En remontant un peu le temps, la première sortie publique du Petit Musée (dans sa forme abrégée et volontairement limitée à une invitation à boire et manger) fût l’occasion de tester le contenu et la finalité de notre Petit Musée mais de se faire plaisir en partageant.
Nous n’avions pas les balises qui étaient encore en production mais nous avions nos petits plats cuisinés maison, déclinant plusieurs plantes de notre chemin. Ce petit fooding à partir des végétaux de l’automne (agrémenté « pour le fun », le rire, la peur… d’insectes comestibles et autres inventions culinaires) nous a permis non seulement de nous amuser mais aussi, très sérieusement, de tester nos recettes. Répétition générale donc !
Que faut-il faire avant le printemps si ce n’est préparer le terrain ? Nous testons la connexion internet des stations sur le petit chemin, nous installons quelques poteaux en mélèze avec leur capuchon et leur support à enfoncer dans la terre, nous peaufinons le contenu du site, nous publions les dernières créations d’hiver. En attendant l’inauguration officielle du Petit Musée des plantes comestibles sauvages le 25 avril 2020, nous n’avons bien sûr pas pu résister à l’envie de sortir deux ou trois panneaux de leur papier bulle et de révéler une toute petite partie de notre collection le jour des voeux du maire de Berrac.
Ce fût une occasion pour calculer une dernière fois les lignes de hauteur et les cotes des panneaux. Notre herbier vivant est prêt pour vivre en pleine nature, le dispositif est fondé sur une dualité de matières discrètes (aluminium et bois) et couleurs douces en harmonie avec le végétal. Certaines balises (hautes et étroites) s’adosseront aux arbres et dépasseront les 2 mètres de hauteur sans se montrer trop intrusives alors que les autres obligeront les visiteurs à se baisser un peu et à se rapprocher des variétés rases et basses du chemin. Certains habitants de Berrac n’ont pas manqué de changer carrément leur smartphone et télécharger des applications gratuites pour lire les recettes « in live » le dimanche 5 janvier, jour de cette rencontre de découverte dans la cour de la salle des fêtes, près de la mairie (petite pose de notre ambassadrice du jour, en tenue) .
Les autres balises et Le poster du Petit Musée (édition prévue à compter de l’inauguration) attendent dans les ateliers l’arrivée des beaux jours et que nos plantes dans toutes leurs diversités se montrent généreusement. Nous pourrons alors déterminer avec plus d’assurance les différentes stations où nous pourrons les voir pendant toute la saison. Ce sont en effet des plantes sauvages et tout dépend de leur cycle de vie. Il est donc de grande sagesse de les respecter en donnant libre champ à leur fantaisie ! Espérons que nous n’aurons pas trop de difficultés à suivre nos amies sauvageonnes avec leurs légères migrations, leurs aires de répartition, etc. Nous les protègerons et espérons qu’elles sauront elles aussi s’adapter à leur nouvelle vie de célébrités !
La 4ème édition de la journée de cueillette, dégustation des plantes sauvages comestibles qui a eu lieu le
samedi 27 avril 2019 a été une belle rencontre.
Les 3 premières éditions ont été une réussite, un moment de partage unique. Aline SALANIE de La Mouline
de Belin – http://www.lamoulinedebelin.com/ – était encore et toujours partante pour partager sa passion.
Voici le programme :
– Départ à 8H30 devant le cimetière de Berrac ou s’il fait mauvais temps à la salle des fêtes. – Reconnaissance et cueillette des plantes
– Préparation des recettes
– Repas dégustation
– Conférence sur les plantes teintoriales par Mme Dominique NOGUES
– Retour à la maison vers 17H